lundi 9 mai 2011

Naissance d'un pont



Présentation de l'éditeur :


"A l'aube du second jour, quand soudain les buildings de Coca montent, perpendiculaires à la surface du fleuve, c'est un autre homme qui sort des bois, c'est un homme hors de lui, c'est un meurtrier en puissance. Le soleil se lève, il ricoche contre les façades de verre et d'acier, irise les nappes d'hydrocarbures moirées arc-en-ciel qui auréolent les eaux, et les plaques de métal taillées en triangle qui festonnent le bordé de la pirogue, rutilant dans la lumière, dessinent une mâchoire ouverte." Ce livre part d'une ambition à la fois simple et folle : raconter la construction d'un pont suspendu quelque part dans une Californie imaginaire à partir des destins croisés d'une dizaine d'hommes et femmes, tous employés du gigantesque chantier. Un roman-fleuve, "à l'américaine", qui brasse des sensations et des rêves, des paysages et des machines, des plans de carrière et des classes sociales, des corps de métiers et des corps tout court.

Biographie de l'auteur :


Maylis de Kerangal est l'auteur de trois romans aux Editions Verticales, notamment Corniche Kennedy (2008), et d'un recueil de nouvelles, Ni fleurs ni couronnes ("Minimales", 2006).

Ce que j'en pense :

Le prix Médicis récompense un auteur qui n'a pas la notoriété de son talent. Dès à présent, Maylis de Kérangal ne manque ni de l'un ni de l'autre. Avec  ce livre l'auteur trace la grande aventure d'un pont perdu aux confins d'une Californie sinon rêvée au moins mythique, où vont se retrouver des hommes et des femmes de tous les horizons, de toutes les classes sociales.
L'auteure utilise la métaphore du pont pour tracer le destin de groupes humains et d'individus qui ne ce seraient jamais cotoyés,  elle évoque l'écologie, la politique, l'arrivisme, le modernisme et l'énergie maîtrisée d'une humanité qui se projette au delà de son horizon. Maylis de Kérandal creuse habilement son sillon d'écrivain qui va compter dans les années à venir, elle doit juste éviter d'avoir ce côté azimutée qui aux coins de certaines  phrases peut déstabiliser son lectorat. En tout cas un prix amplement mérité.








 Vincent

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