dimanche 7 août 2011

Le camp des saints de Jean Raspail

Ce samedi Six Août, alors qu'il tombe des hallebardes de manière aussi drue que l'herbe est verte, que ce climat pluvieux me rend grincheux, je décide d' aller flâner à la bibliothèque.
Pas d'envies particulières,  sinon de tromper le temps maussade. Peut être repartirais-je avec un roman d'aventure se déroulant dans les îles lointaines ettoujours ensoleillées, cerclées d'atolls paradisiaques où le héros boit à la paille un cocktail, les pieds plongés dans l'eau turquoise du lagon. Si, si cela existe.


Toujours bien acceuilli à la bibliothèque, je me retrouve nez à nez avec l'étalage proposant les nouveautés.
Outre les indispensables et divertissant polars , il y a là un livre posé  au milieu de toute ces fictions policières, comme un intrus.
Il s'agit du " Camp des saints " de Jean Raspail.




Livre paru en 1973, salué par la critique, aprrécié de MM. Mitterrand et Badinter ainsi que des universités américaines, le Camp des saints a, à l'époque, défrayé la chronique.
La nouvelle édition est agrémentée d'une préface de Jean Raspail
" Big Other ".
Une acquisition audacieuse.




L'histoire :

C'est le récit du déferlement de réfugiés pacifiques embarqués sur 100 navires depuis les Indes jusqu'à nos côtes méditerranéennes. Une multitude de nécessiteux, affamés, va-nu pieds constitue cette croisière qui n'a pas d'autre intérêt que de débarquer sur nos côtes pour envahir, soumettre et anémier le pays. Voilà le coeur du récit qui fait résonner les fibres à chaque page tournée.
Désertion, abandon, lâcheté, mais aussi sursaut de conscience et d'amour font la trame du livre qui ne peut que déranger. Mettant les uns au pied du mur qu'ils ont eux mêmes érigé, les autres n'ayant que leur frein à ronger.


Jean Raspail malgré les hommages reçus, reste un écrivain discret, j'ai eu la chance de le rencontrer et d'échanger quelques heureuses paroles avec lui.
Un insatiable voyageur qui consacre son oeuvre aux civilisations disparues ou près de l'être, il faut lire " Pêcheurs de Lune " , " Qui se souvient des hommes " , " Sept cavaliers quittèrent la ville par la porte ouest qui n'était plus gardée ".
Il faut l'entendre parler du Machu Pichu d' il y a 50 ans, il faut l'écouter nous raconter la Patagonie d'antan, mais tout cela est une autre histoire.
Vincent

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