mercredi 24 août 2011

Oliver Adam " A l'abri de rien "



Présentation de l'éditeur

Marie se sent perdue. Son mari, ses enfants sont le dernier fil qui la relie à la vie. Ce fragile équilibre est bouleversé le jour où elle rencontre les « kosovars », ces réfugiés dont nul ne se soucie et qui errent, abandonnés, aux confins de la ville.
Négligeant sa famille, Marie décide de leur porter secours.
Et de tout leur donner : nourriture, vêtements, temps, argent, elle ne garde rien pour elle. Entraînée par une force irrésistible, elle s’expose à tous les dangers, y compris celui d’y laisser sa peau.
Avec ce roman, Olivier Adam nous rappelle que la violence qui frappe les plus faibles est l’affaire de chacun. Et trace le portrait inoubliable d’une femme dépassée par la force de ses sentiments.

Ce que j'en pense :

" Qu'est ce qui se passe Marie, comment on en est arrivé là ? "

Cette question que pose Stéphane à Marie sa femme résume assez bien le livre.
Marie fait partie de ces gens qui vivent leur vie à côté de leurs baskets. Insatisfaite de son statut de " Middle Class ", elle excècre sa vie faite de consumérisme, de repères intangibles, l'école des enfants, les repas, la télévision, les sorties au cinéma, la routine quoi !
Qu'est ce qui poussent les gens à vivre cette vie sans gloire et à s'y complaire ?
Marie a perdu son boulot de caissière, son mari conduit les bus scolaires.
Elle essaye de ravaler son amertume en trainant dans la ville, elle y voit des réfugiés kosovars qui veulent atteindre l'Angleterre.
Marie va se démener corps et âmes pour aider ses hommes, peu de femmes et d'enfants, à vivre leurs rêves.
Elle y perdra beaucoup, peut être cet essentiel qu'elle méprisait et comprendra que l'enfer est souvent pavé de bonnes intentions.

Olivier Adam  reste fidèle à son style direct, incisif et très contemporain, toujours désabusé et talentueux pour nous raconter des histoires assez tristes.
En tout cas il nous emmène loin dans la folie de son héroïne, dans ce qui reste une zone d'ombre de nos sociétés, le statut d'hommes et de femmes étrangers, réfugiés, en attente d'un Eldorado qui trop souvent ressemble à une fin de non recevoir.

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