Dum Dum de Professeur Félix

Album disponible à la bibliothèque

Découverte, 
Le Slam a  fait une percée remarquée en France il y a peu de temps et son représentant le plus connu est Grand Corps Malade. Genre musical à la croisée de différents styles, jazz, rock, rap, talk- over, il a  l'avantage d'offrir toutes les possibilités d'expressions sans enfermer l'auteur dans une forme trop rigide. Issu des milieux underground, alternatifs, le Slam offre une bonne part à l'improvisation et au talent des musiciens.



Concernant Dum Dum :


Les Dum Dum sont des projectiles très vulnérants occasionnant de grands dommages,  c'est ce que fait le flow énergique et énervé de Julien, il cause un hommage collatéral. 
Hommage aux mots et à la musique que le chanteur sert à merveille pour donner tout son sens à une phrase, un silence, une idée. 
Les musiciens ne sont pas nés de la dernière pluie. Jazzmen expérimentés et chevronnés, ils apportent ici en sidemen leur savoir faire à un rock percutant et offensif. 
Le slam rock pourrait laisser indifférent, si ce n'est que le Professeur Felix à trouver la formule magique. Des textes désabusés qui polarisent les sons pour sonner le tocsin d'un genre trop conventionnel. 
Les paroles du Professeur honoris causa de la musique, évoquent tour à tour l'amour, les délires maniaques, le désinterêt ad libidum, un road movie en taxi, une chambre d'hôtel, la mégalomanie. 
Des sujets délicats à traiter en chanson mais ici porter par l'excellence de l'interprétation. 
A la croisée d'un Daniel Darc, d'un Daran, parfois d'un Dutronc pour le cynisme avec de petites touches de Bashung.
Ce Professeur aurait beaucoup de leçons à donner a ceux qui se complaisent à rester au fond de la salle à tresser leurs lauriers. 
Un album bref, trente sept minutes, mais dense.
Si vous refusez l'ennui en musique, essayez la formule du Professeur Felix, elle devrez vous réussir.

Les fantômes du chapeliers

DVD disponible à la bibliothèque

Synopsis :

Dans le décor pluvieux d'une petite ville de Bretagne, un respectable chapelier, a tué sa femme impotente, mais fait croire qu'elle est encore en vie. Devenu meurtrier psychopathe, il étrangle les amies de celle-ci, envoyant à la presse locale des lettres anonymes pour annoncer ses crimes. Le petit tailleur juif, son voisin d'en face, a percé son secret. D'étranges rapports vont s'installer entre les deux hommes...

Ce que j'en pense :

Réunissant Charles Aznavour et Michel Serrault, Claude Chabrol réussi une parfaite adaptation du roman éponyme de Georges Simenon.
Le duo d'acteurs incarne magnifiquement ces petits notables de province si chers à Chabrol. Comme un entomologiste il décrit leurs moeurs faites de faux-semblants et de non-dits.
Si vous aimez la pluie qui ruisselle dans les ruelles de granit d'une ville de Bretagne, si vous appréciez l'athmosphère des Maigret, aucun doute ce film fera votre délice.

Le livre, disponible à la bibliothèque, se lit avec beaucoup d'intérêt pour la trame psychologique toujours très développée dans les romans de Simenon.

Un agréable moment culture alliant lecture et cinéma.



Un extrait du film

Vincent.

Coup de coeur

Livre disponible à la bibliothèque



Présentation de l'éditeur

Carvin, la trentaine, est ouvrier mécanicien dans une usine du Nord. Sa femme Chantal rêve de confort et de soleil. Ne supportant plus la dureté de leur vie ni les luttes quotidiennes, elle le quitte et emmène avec elle Océane, leur fille de quatre ans. Anath, la trentaine elle aussi, est DRH dans l’usine où travaille Carvin. Elle est mariée à un professeur d’université qui lentement s’éloigne d’elle, perdu dans les livres, l’alcool et d’inavouables secrets.
Rien ne semblait devoir rapprocher Carvin et Anath. Un monde les séparait. Mais quand l’usine est brutalement fermée par ses actionnaires américains, qui rayent de la carte presque 400 emplois, la tempête qui se lève unit leurs destins.
Les ouvriers s’insurgent, occupent le site, incendient le stock, les ateliers, les camions de ceux qui voulaient déménager les machines. La révolte se propage à une deuxième usine, puis à une troisième, portée par l’espoir que le pays tout entier s’embrase.
C’est au cœur du brasier qu’Anath et Carvin se découvrent. Contre toute attente, contre toute raison, c’est dans la lutte que naît leur amour. L’un et l’autre n’ont plus rien à perdre, mais une vie à gagner. Sont-ils fous, criminels, insensés ? Ont-ils une chance de triompher ? Qu’importe !
Dans la folie du temps présent, ils auront su dire non. Ils auront fait entendre leur voix.

 

 

Biographie de l'auteur

Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste. Il a publié de nombreux romans, parmi lesquels L’Attraction universelle, Les Vivants et les Morts, Notre part des ténèbres… Il a tourné une vingtaine de films : La Voix de son maître, Vive la Sociale !, Cher Frangin, En compagnie d’Antonin Artaud, Paddy... Avec Jérôme Prieur, il est l’auteur de la trilogie documentaire sur les origines du christianisme Corpus Christi. Pour France 2 et Arte, il a écrit et réalisé l’adaptation de son roman Les Vivants et les Morts.

En compagnie de l'auteur, poursuivez la lecture du livre avec l'émission d' Isabelle Giordno sur France Inter qui  pose la question : La culture ouvrière a t-elle disparu ? 

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/servicepublic/index.php?id=103250

Bébés lecteurs

                                             
 

Encore une fois, les bébés ont pu rêver tout éveillé avec ces deux albums si tendres et si pleins d’enseignement. La séance de mardi s’est terminée en chansons, jeux de doigts et rondes.

Bébés, mamans, mamies, assistantes maternelles et bibliothécaire se sont amusés comme des fous !

Prochaine séance le 24 Mai 2011

Nathalie Perronnet, conteuse, viendra enchanter les p’tites zoreilles avec son spectacle.

Le petit Lieutenant de Xavier Beauvois

DVD disponible à la  bibliothèque

Synopsis :

Antoine est un jeune lieutenant de police originaire du Havre qui, à sa sortie de l'école des officiers de police, découvre la Police Judiciaire à Pariss. Il est intégré dans une équipe criminelle et fait la connaissance du nouveau chef de groupe, le commandant Caroline Vaudieu, ex-alcoolique, toujours en proie à un drame familial, qui vient d'être réintégrée à la 2^e DPJ après trois années passées dans un service administratif. Antoine découvre petit à petit la vie à l'intérieur et à l'extérieur d'un commissariat, avec ses joies, ses interrogations, ses déceptions... Le petit lieutenant participe à sa première enquête criminelle, après la découverte du cadavre d'un SDF polonaiss dans le canal Saint-Martin.

Ce que j'en pense :

Xavier Beauvois réussi avec Le petit Lieutenant à dépeindre très habilement les moeurs d'une unité de police criminelle. Chapeutée par le Commandant Beaudieu, vieux cheval de la police sur le retour après des années de mise au placard pour alcoolisme, cette unité est amenée à enquêter sur la mort d'un SDF retrouvé dans le canal Saint Martin.

Enquête banale et routinière pour cette unité, mais qui va permetrre au réalisateur de nous montrer l'envers d'un décor parfois sureprésenté et trop policé dans les films du genre.

Ici , comme dans L 627 de Bertrand Tavernier, un scénario parfaitement maîtrisé flirte avec la réalité des faits divers macabres.

D'euphorie en désillusion, de routine en adrénaline l'unité du Commandant Vaudieu cristalise toute les dimensions d'une police humaine, bureaucratique, hiérachisée qui chaque jour se frotte à la réalité de la ville.

J'ai apprécié le souffle d'authenticité qui plane sur le film et l'économie d'un happy-end lénifiant. De plus il ne s'agit pas d'un film qui ne sent que la poudre, Nathalie Baye apporte la nécessaire part de féminité et de fragilité dans cet univers masculin et sombre.
Une belle réussite.

Vincent.

Palmarès du film :



• Prix Label Europa Cinemas lors de la Mostra de Venise 2005.
• César de la meilleure actrice pour Nathalie Baye et 4 nominations au César du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original et meilleur second rôle masculin pour Roschdy Zem.