jeudi 15 décembre 2011

Les prix littéraires

Que ce soit sur liseuse ou sur papier, les prix littéraires tomberont sans doute au pied du sapin, voici un résumé des principaux prix de l'année, bonne lecture et joyeuses fêtes.



J'allais mal; tout va mal; j'attendais la fin. Quand j'ai rencontré Victorien Salagnon, il ne pouvait être pire, il l'avait faite la guerre de vingt ans qui nous obsède, qui n'arrive pas à finir, il avait parcouru le monde avec sa bande armée, il devait avoir du sang jusqu'aux coudes. Mais il m'a appris à peindre. Il devait être le seul peintre de toute l'armée coloniale, mais là-bas on ne faisait pas attention à ces détails. Il m'apprit à peindre, et en échange je lui écrivis son histoire. Il dit, et je pus montrer, et je vis le fleuve de sang qui traverse ma ville si paisible, je vis l'art français de la guerre qui ne change pas, et je vis l'émeute qui vient toujours pour les mêmes raisons, des raisons françaises qui ne changent pas. Victorien Salagnon me rendit le temps tout entier, à travers la guerre qui hante notre langue.
« Limonov n’est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l’underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d’un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l’immense bordel de l’après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d’un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement. C’est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d’aventures. C’est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ».

« Aux basses heures de la nuit, le 29 juin 1967 sur un tronçon de la route US 90 qui relie la ville de Biloxi à la Nouvelle Orléans, une Buick Electra 225 bleu métallisé, modèle 66, se trouva engagée dans une collision mortelle. »

Dans cette Buick broyée se trouvait une femme, une "Hollywood movie star" de trente-quatre ans, danseuse nue à Las Vegas, célébrissime sex-symbol des années 50.
Simon Liberait ressuscite Jayne Mansfield, l'actrice méconnue la plus photographiée au monde, fouille amoureusement dans les recoins les plus ténébreux de sa vie, retrace ses dernières heures en plein été hippie, qui disent aussi le crépuscule de l'âge d'or hollywoodien. Au programme : perruques-pouf, LSD 26, satanisme, chihuahuas, amants cogneurs, vie desaxée, mort à la James Dean, cinq enfants orphelins et saut de l'ange dans l'underground.
Une oraison funèbre et morbid chic dans la droite ligne de Truman Capote et Kenneth Anger.



En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire
« oui » : elle veut faire respecter son voeu de s’offrir à Dieu, contre la décision de son père, le
châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule
attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe. Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et son souffle parcourra le monde jusqu'en Terre sainte. Carole Martinez donne ici libre cours à la puissance poétique de son imagination et nous fait vivre une expérience à la fois mystique et charnelle, à la lisière du songe. Elle nous emporte dans son univers si singulier, rêveur et cruel, plein d’une sensualité prenante.


Quand la justice est plus disposée à ouvrir les parapluies que les portes des prisons...
Assumant le désordre des avocats, le Barreau est une confraternité
Où les robes peuvent cacher les armes
de la vengeance,
Où l'hermine s'ensanglante...
Les "flics" et la basoche s'accorderont toujours sur la blanquette de madame George, payée en renseignements plutôt qu'en espèces. Plus savoureuse, plus précieuse encore pour les enquêteurs, la chance de croiser la meilleure dentre eux, petite fée exemplaire, maître ès générosité !
Vous aviez demandé la police ? La voici, souvent incomprise, parfois hésitante, ici décisive !




Le lauréat du prix de la bédé d'Angoulême.

samedi 3 décembre 2011

Liseuse ou livre ?



Difficile d'échapper au phénomène, toutes les revues spécialisées passent au crible la dernière née des nouvelles technologies : La liseuse ( en français)
Qu'elle soit japonaise ou américaine, Sony ou  Amazon, il y a de grandes chances pour que la hotte du père Noël soit remplie de liseuses.

Pourquoi ?

Parce que c'est nouveau,  que c'est pratique,  que c'est ludique et surtout très agréable dans sa fonction principale : La lecture.



Pourquoi est ce pratique ?

Car cette liseuse est plus légère qu'un livre de poche pour un format quasiment identique, qu'elle permet le stockage de 1400 livres environ.
Qu'elle est légere, ergonomique et que la batterie offre une autonomie d'un mois à raison d'une heure de lecture par jour.
Qu'il y a un dictionnaire intégré, que la taille de la police est paramétrable en clin d'oeil.

Pourquoi est ce agréable ?

Car le concept d'encre électronique surpasse en tout point tout ce qui a été fait jusqu'à présent. Oubliez la fatigue d'une lecture sur écran d'ordinateur due au rétro éclairage. L'encre électronique est vraiment révolutionnaire dans son confort de lecture et le résultat est vraiment bluffant.

Enfin l'usage est d'une simplicité enfantine et le téléchargement d'un livre ne prend, par wi-fi, que quelques secondes.
Le net regorge de site d'Ebooks gratuits, cela lorsque les droits d'auteurs sont tombés dans le domaine public. 
Cela permet de redécouvrir tous les auteurs du 19 ème ou du début du 20 ème, et il y a de belles surprises ( Cela fera l'objet d'un autre article).




De notre scribe sumérien à notre lecteur comtemporain il n'y a au fond pas énormément de changements, le flacon à certes changé mais l'ivresse reste la même, celle de plonger dans un livre, qu'il soit de papier ou électronique, on trouve peut de tablettes en argile de nos jours chez les libraires.

Gageons que même si le livre papier ne disparaîtra sans doute jamais  voir l'article suivant :(http://www.ebouquin.fr/2009/10/12/umberto-eco-internet-et-livre-electronique/

Il est certain que la liseuse va générer de nouveaux flux, de nouveaux comportements et pourquoi pas de nouveaux lecteurs.